Avec l’Indian Tonic, Schweppes avait développé à la fin du XVIIIe siècle une boisson orientée noblesse, gentry, posh. Du British distingué par excellence.

De son côté, Coca-Cola imposait au monde entier une image de l’Amérique insolente de jeunesse.

Aujourd’hui, les rôles s’inversent comme au carnaval : Schweppes se positionne sur le créneau des « 25-49 ans qui “aiment la nuit” » (dixit Stan de Parcevaux, directeur marketing France d’Orangina Schweppes) avec une campagne provocante qui sort la marque de son univers de référence… et Coca-Cola réinvestit le segment traditionnel du tonic en relançant la marque Finley.

De fait, Finley s’engouffre dans l’espace libéré par Schweppes. Pas seulement en adoptant une étiquette jaune citron, mais en recréant le mythe de la boisson gazeuse sophistiquée pour gentlemen qui se respectent.

Le nom de la marque en témoigne : le patronyme Finley, nom irlando-écossais qui vient du nom gaélique Fionnlagh (littéralement « beau guerrier »)  donne à la marque un ancrage puissant, une autorité et une distinction 100% britanniques. Avec ce patronyme aux valeurs aristocratiques,  deux personnages liés par leur éducation sans faille viennent à l’esprit : Finley, c’est aussi bien le noble rompu à l’art de vivre (Blessed Be the Name of the Lord Finley est un chant religieux) qu’un majordome impeccablement soigné ou un valet de chambre érudit à la Jeeves.

Coca-Cola remet au goût du jour un nom et une marque dont les évocations sont fortes et différenciantes. L’intérêt vient aussi du timing : sans Schweppes pour maintenir l’image « noble » du tonic, le nom Finley reprend efficacement le flambeau.

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