Comment faire, quand on est une femme active, avec une vie professionnelle intense à arpenter les salons professionnels, les halls d’aéroports, ou tout simplement les couloirs du métro pour voler d’un rendez-vous à l’autre et que l’on souhaite rester… féminine?

Nombreuses celles qui renoncent au glam’ pour un minimum de confort, afin de ne pas finir les pied usées, la peau en feu et les jambes lourdes; d’autres composent en apportant une paire de Converse ou des mocassins à talons plats pour se changer en cas d’urgence. Quant aux plus courageuses, elles endurent en serrant les dents. Pas facile d’être une femme glamex qui sait faire rimer glamour avec executive style life.

Pour toutes celles-là, Red Carpet apporte une petite révolution en lançant des semelles confortissimes et glamour en diable, qui nous feront voler d’un salon à l’autre en gardant le sourire et l’allure…

Une invention signée Claire Vidal. Interview.

Delphine Parlier
Claire, vous lancez Red Carpet Paris. Quel a été votre parcours, et comment vous est venue l’envie d’entreprendre?

Claire Vidal
Après une école de commerce et des stages dans les cosmétiques, je suis rentrée à la Comm chez Valéo; lorsque j’ai quitté le groupe pour lancer mon projet, j’étais dircom en charge du corporate. J’ai alors décidé de faire un Executive MBA à l’Insead à la suite de quoi je me suis lancée.

Delphine Parlier
Vous avez commencé dans les essuies-glace, vous créez aujourd’hui une produit de mode pour femmes glamour; comment avez-vous pu effectuer un tel virage professionnel?

Claire Vidal
Je devais avoir la fibre entrepreneuriale: j’étais très autonome chez Valéo, j’avais un spectre de responsabilité très large et j’ai quasiment créé ma fonction. En quelque sorte, j’étais déjà un petit entrepreneur chez Valeo dans mon job.

Quant à mon projet, il est né d’un constat. Depuis plusieurs années, je faisais les salons auto. J’étais toujours en talons pour être présentable, mais j’avais mal aux pieds. Je mettais des semelles en latex blanches, mais c’était vilain et j’avais honte quand je devais enlever mes chaussures en passant la sécurité dans les aéroports.
Le tilt est venu au Salon de Francfort en septembre 2008. Des amies m’ont dit: comment fais-tu pour être en en talons depuis 3 jours et j’ai réalisé qu’autour de moi la majorité des femmes renonçaient aux talons hauts et à leur féminité, faute de solution.

Delphine Parlier
De l’idée au lancement actuel, quel a été le processus?

Claire Vidal
J’ai d’abord fait jouer mon réseau pour comprendre les besoins des femmes. J’ai récupéré des semelles du monde entier et j’ai eu la confirmation que les semelles de chaussures étaient un marché où il n’y avait quasiment pas de marques, et surtout pas de marque fashion. Ensuite, j’ai eu besoin de visualiser les produits et de les matérialiser par un nom et un logo.

Delphine Parlier
Comment avez-vous procédé pour créer le nom?

Claire Vidal
J’ai regardé les noms sur le marché des semelles: il n’y avait rien, pas de nom, pas de marque. J’ai décidé de créer un univers de marque. Je voulais un nom qui évoque une femme urbaine, glamour, active, féminine et forte à la fois, qui dégage beaucoup de force mais aussi beaucoup de féminité. Je voulais aussi un nom qui soit international, d’où l’anglais J’ai griffonné beaucoup de noms… et quand j’ai pensé à RedCarpet, il s’agissait au départ du nom d’un des produits. Puis j’ai eu la conviction que ce nom devait incarner la marque elle-même. Red Carpet s’est alors imposé de lui-même.

Delphine Parlier
Et pour le dépôt?

Claire Vidal
J’ai fait des vérifications, le nom était disponible en classe 25 (classe du prêt-à-porter et des chaussures, ndlr), et je l’ai déposé. Le point com n’était en revanche pas disponible. J’ai contourné le problème en déposant redcarpet-paris.com

Delphine Parlier
La force de votre nom tient dans son fort pouvoir d’évocation : le nom ne dit pas le produit, il nous projette dans l’univers de Cannes, du glamour, de la mode, des défilés… un univers haut de gamme, où les femmes sont toutes belles et sexy…

Claire Vidal
En effet, la femme RedCarpet pourrait être une héroïne de Sex and the City, voire une James Bond Girl. Cet univers m’a inspiré pour le nom, comme pour le logo et l’identité visuelle, cette silhouette de femme qui personnifie désormais Red Carpet Paris.

Delphine Parlier
Vous avez créé le nom, qu’en est-il de l’offre produits?

Claire Vidal
aujourd’hui, RedCarpet offre sept modèles de semelles pour chaussures fermées. D’autres modèles pour chaussures ouvertes viendront compléter la collection au printemps. Elles sont antidérapantes, et sont conçues pour être utilisées sur plusieurs paires de chaussures, mais elles sont aussi et surtout esthétiques. Le choix des couleurs, des motifs, et des matières, notamment du cuir en font de véritables accessoires de mode.

Delphine Parlier
Quelles sont vos ambitions pour la marque?

Claire Vidal
Mes produits commencent à être référencés dans certaines boutiques parisiennes, ainsi qu’aux Galeries Lafyette où je vais avoir un corner du 8 au 20 novembre. Parallèment, je serai également présente sur des salons internationaux, comme le Who’s Next Première Classe à Dubaï.

Delphine Parlier
Quel conseil donneriez-vous aux entrepreneurs en herbe?

Claire Vidal
Je dirais qu’il faut être déterminé et suivre sa vision; mais aussi, je dirais qu’il faut être bien entouré tant dans sa vie personnelle que dans sa vie professionnelle.

Delphine Parlier
Merci Claire! Et bonne chance et longue vie à Red Carpet.

Plus d’articles…

Cliquer sur un article ci-dessous

Warrior, warior
Carrefour Veggie, Carrefour Vegan