Le nom juste, et pas juste un nom
Chaque jour au sein de la sphère économique, de nouveaux noms apparaissent, désignant une marque qui se lance, une start-up qui se crée, une entreprise qui se rebaptise – PPR en Kering et GDF Suez en Engie –, un produit ou un service inédit, mais aussi des journaux, des livres, des émissions de télévision, des événements ou des spectacles originaux.
La liste est loin d’être exhaustive. Dans un monde en mutation profonde, marqué entre autres par l’accélération des évolutions technologiques et le besoin de personnalisation exprimé par les consommateurs, les innovations de toutes sortes foisonnent. Or chacune de ces « nouveautés » doit être nommée de la manière la plus pertinente et judicieuse qui soit, tant la puissance évocatrice, fédératrice, mobilisatrice et commerciale d’un nom peut être un atout considérable du développement de cette innovation.
Le naming, un métier à part entière
Pourtant, depuis des années, les techniques de création de nom se résument le plus souvent à un « brainstorming » entre créatifs et marketers des agences de communication, quand elles ne se fondent pas sur l’espoir d’une inspiration providentielle ! L’approche de Timbuktoo est tout autre. Nous avons la conviction que trouver le nom juste est un métier à part entière, qui repose sur une méthode (du grec « metá–hodós », littéralement « le chemin qui mène au loin ») et conjugue, au-delà de la créativité, des expertises en linguistique, sémiologie, économie, stratégie, informatique. Et en protection de la propriété intellectuelle.
Car trouver un nom de marque ou de produit et le voir ensuite invalidé par son service juridique, recevoir une opposition ou être attaqué par un concurrent pour parasitisme ou contrefaçon, c’est beaucoup de temps, d’énergie et d’argent gaspillés ! Certes, l’interdiction d’utiliser, dans les mêmes classes de produits et services, des noms identiques à ceux déjà enregistrés est connue. Il ne viendrait à personne l’idée de baptiser Twingo une voiture, Wii une console de jeux ou Apple un ordinateur ! En revanche, les marketers et entrepreneurs savent moins qu’utiliser un nom quasi-identique, similaire ou même simplement proche d’une marque déposée peut s’avérer lourd de conséquences. En témoigne l’arrêt de la Cour de Cassation du 6 octobre 2015 qui a confirmé le risque de confusion entre les marques SWATCH et ICE WATCH, commercialisant toutes deux des montres, et qui interdit cette dernière d’enregistrement en France.
L’expertise juridique au cœur de notre process de création
Circonscrire le champ des possibles et s’assurer qu’un nom est disponible pour un dépôt en tant que marque, dénomination sociale (nom de société / RCS), et sur Internet (nom de domaine) est donc un impératif. D’autant que les « ressources » s’amenuisent. A ce jour, 50 millions de noms de marques et 300 millions de noms de domaines, dont 120 millions de « .com », ont été déposés de par le monde. Les noms à caractère commercial sont devenus des biens si précieux que d’aucuns en font commerce. La société américaine SEDO propose à la vente plus de 18 millions de noms de domaines ! Si le prix moyen de revente d’un .com tourne autour de 2 500 $, les prix peuvent vite monter pour les noms anglais, signifiants et courts. Toys R Us a déboursé 5 millions de dollars pour racheter le domaine www.toys.com. Mark Zuckerberg a payé 8,5 millions de dollars pour racheter fb.com.
Partenaire d’acteurs de premier plan dans le domaine de la propriété intellectuelle – Conseils en Propriété Intellectuelle/CPI, Avocats spécialisés en PI, Registres de noms de domaines –, Timbuktoo a fait de l’expertise juridique le premier maillon de son process de recherche et création de noms.
Nous avons développé une méthode originale intégrant le paramètre juridique au cœur du processus de création, avec des critères de vérification et d’analyse qui vont au-delà de ceux des agences de naming traditionnelles, et nous impliquons nos partenaires juridiques dans le processus de sélection des noms.
Tim-naming, première plate-forme de recherche collaborative de noms
En concevant la première plateforme collaborative de recherche de noms, Tim-naming, notre société a également fait entrer le « naming » dans l’ère du « co ». Qu’ils soient 10, 100, 1000 ou 10 000, les collaborateurs d’une entreprise, par exemple, peuvent ainsi participer à la création d’un nom, aux côtés des consultants experts de Timbuktoo. Simple d’utilisation, la plateforme permet notamment à chaque contributeur de découvrir le brief du projet, de proposer des noms, de commenter ceux proposés par ses pairs et de voter pour ses préférés. Elle peut aussi être utilisée pour tester une short-list de noms auprès de publics externes ou encore d’effectuer des validations linguistiques à l’étranger.
La richesse et la dynamique de création de groupe génèrent des noms de grande qualité, issus de la production, en phase de recherche, de centaines et parfois milliers de suggestions, opinions et échanges. Cette « AOC » – Appellation d’Origine Collaborative… – du naming est également très fédératrice lorsqu’elle est mise en œuvre en interne, au sein d’une entreprise. Les collaborateurs s’approprieront d’autant plus aisément le nom retenu au final qu’ils auront été sollicités et impliqués à chaque étape de son processus de création. Si l’union fait le nom, le nom renforce l’union.
Attestant de la diversité des projets qu’elle peut accompagner, la plate-forme Tim-naming a déjà été le creuset de la création des noms d’un syndicat professionnel, d’une agence de design, d’un événement sportif, de la nouvelle gamme de produits d’un grand industriel, mais aussi de la création de baselines et de tests de noms en France, aux Etats-Unis, en Amérique Latine et en Asie.
L’objectif de Timbuktoo n’est pas juste de trouver un nom aux innovations de toutes sortes qui fleurissent dans l’univers économique, mais de les doter d’un nom juste, atout maître de leur développement, de leur succès et de leur pérennité.
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