Dans un pays où la gastronomie est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, le « Frais » est le mythe, la référence absolue, le synonyme d’excellence alimentaire pour nos concitoyens.
Mais le « frais », c’est bien loin de n’être que le « produit du jour », le poisson qui vient d’être péché ou le fruit qui vient d’être cueilli. Le Frais est un concept malléable qu’une grande marque peut et doit réinventer (ce que Picard – distributeur préféré des Français – a bien compris).
Le frais, c’est d’abord une technique de conservation et un rayon qui bonifie tout ce qui a l’honneur d’y être admis : la même compote Andros sera bien plus désirable présentée au rayon frais.
Mais le frais désigne aussi imaginairement la qualité d’une nouveauté attirante et sympathique. La fraîcheur, c’est une façon de voir le monde et de savoir le réinventer.
Au final, « Frites fraîches » est donc un nom absurde si on assimile « fraîcheur » aux produits issus de la ferme. Mais il est remarquable si Lustucru veut marier une attitude (tournée vers la nouveauté) et une offre goûteuse et de qualité.
Et même si le nom n’est pas protégeable parce que non distinctif, ce n’est pas un gros risque pour Lustucru : d’abord la marque est depuis longtemps associée à la « fraîcheur » (les « œufs frais »)… et puis un copieur ne servirait-il pas un peu du « réchauffé » ?
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